Le bonheur d’un homme, d’un couple, ne dépendent pas tant de la démocratie, de la séparation des pouvoirs, du choix homérique entre république et monarchie, et tutti quanti. C’est parfois plus simple, une question de chats ou de chiens que l’on décide d’adopter. Comme l’histoire de ce couple dont la fille voulait un chat, alors que le garçon avait jeté son dévolu sur un méchant toutou. Comment arbitrer entre les deux ? Les parents ont fait appel à leurs parents, à leurs amis. Résultat : des résolutions magnifiques où santé, religion, culture et pouvoir (désolé) se sont télescopés comme dans une partie de billard. “Oui aux chats puisqu’ils sont fiers comme des rifains et puisque le prophète avait laissé une chatte accoucher sur ses genoux (…) Non puisqu’ils donnent la lèpre comme le disait le bouquin de Guy Des Cars (…) Oui aux chiens puisqu’ils sont serviles comme certains d’entre nous (…) Non puisque les anges n’entrent jamais dans une maison où il y a un chien, etc”. Certains ont accordé leur préférence aux chiens “parce que même notre roi les aime”. D’autres ont opté pour les chats pour la même raison. Les explications de ceux qui ont dit non aux chats et aux chiens, n’en sont pas moins intéressantes : “Ce ne sont que des animaux (…) Leurs poils sont une source d’asthme et d’allergies (…) Ils sont insupportables en période de rut, etc”. Le couple a même posé la question, très discrètement, à un fqih. Le saint homme a usé des mêmes arguments que tout ce beau monde, avançant une chose et son contraire, regrettant “la
libido exagérée des animaux en général et des chiens et chats en particulier”, et concluant : “Heureusement, la sexualité de ces pauvres bêtes n’égale pas celle des lapins dans sa fureur !”. Oui, heureusement.
Par Karim Boukhari
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